. Carnet de bord
Hélène et
François Fincker nous accueillent volontiers à la maison abandonnée [villa Cameline]. Il faut dire que cette vieille villa niçoise est un lieu de
liberté, d’échange et de partage. Hélène et François Fincker n’imposent pas de vision, ils préfèrent ouvrir le champ des possibles, faire
confiance et donner l’opportunité. C’est cet engagement dans la coopération et
dans la mixité que nous recherchons. Pour toutes ces raisons, il nous était
indispensable de partager cette aventure avec eux.
vendredi 8 mars 2013
Belle discussion avec Hélène un vendredi soir dans le salon de la villa Cameline.
Hélène trouve notre projet flou (ce qui est vrai, le projet des autostoppeuses commence à peine) mais elle est partante car curieuse et généreuse. Notre absence de destination l'interroge. Nous lui expliquons que nous préférons le trajet à la destination, le processus au résultat. "Voyageantes que des voyageuses".
Belle discussion avec Hélène un vendredi soir dans le salon de la villa Cameline.
Hélène trouve notre projet flou (ce qui est vrai, le projet des autostoppeuses commence à peine) mais elle est partante car curieuse et généreuse. Notre absence de destination l'interroge. Nous lui expliquons que nous préférons le trajet à la destination, le processus au résultat. "Voyageantes que des voyageuses".
plus tard durant l'été 2013, quelques notes écrites ou échangées ici et là
D'abord, il nous faut nous imprégner cette maison presque familière pour y faire naître une histoire que l'on souhaite fragmentaire. Nous la connaissons bien pour y avoir vu de nombreuses expositions. Désormais notre regard s'oriente différemment. Arpenter.
Mettons "l’Abandon en perspective". Expérimentons ici notre rapport au temps et au souvenir par le vide, le silence et l’absence, l'empreinte et la trace, la mise en espace et les rapports toujours fragiles entre le dessin et la sculpture. Nous souhaitons inviter l’artiste Laurence De Leersnyder à participer à l'aventure. Hélène Fincker est d'accord. D'ailleurs, sans doute que d'autres personnes, d'autres domaines, participeront au projet.
Ce stop s’annonce comme un bol d’air frais complice.
D'abord, il nous faut nous imprégner cette maison presque familière pour y faire naître une histoire que l'on souhaite fragmentaire. Nous la connaissons bien pour y avoir vu de nombreuses expositions. Désormais notre regard s'oriente différemment. Arpenter.
Mettons "l’Abandon en perspective". Expérimentons ici notre rapport au temps et au souvenir par le vide, le silence et l’absence, l'empreinte et la trace, la mise en espace et les rapports toujours fragiles entre le dessin et la sculpture. Nous souhaitons inviter l’artiste Laurence De Leersnyder à participer à l'aventure. Hélène Fincker est d'accord. D'ailleurs, sans doute que d'autres personnes, d'autres domaines, participeront au projet.
Ce stop s’annonce comme un bol d’air frais complice.
narcisse
rdc : salon, salle à manger et hall de l'escalier : espace d’accueil, de réception et de distribution ouvert sur l'extérieur. Créer une unité entre les différents espaces en travaillant par rebonds. Favoriser la déambulation et les contournements. difficile de trouver un titre pour cette première section. Hélène propose "Narcisse" pour jouer sur le contraste : les oeuvres seront le miroir de la maison. Signalétique "abandon en perspective" au sol, posée verticalement. LDL : "Mouvement", série de trois sculptures au moins (réalisées sur place) EP : "Partitions" (réalisées à partir d'empreintes du lieu) sculpture - pliage - mouvement - espace en bas de l'escalier : EP : report sur verre |
Volée d'escaliers : pas d'intervention prévue,
laisser parler la lumière, zone de passage, de transition. à l'étage : zones de condensation Fragmentation de l'espace par différentes zones de condensation rythmer la circulation en jouant sur l'ouverture ou la fermeture des portes et sur la signalétique. |
1 : consultation
La salle de bain, zone de consultation. - documentation : textes, catalogues réalisés, etc. Utiliser la baignoire, le bidet et réaliser un banc-bibliotèque de consultation en lien avec une signalétique évoquée plus haut. Permettre l'accès à la salle de bain seulement depuis la salle 2. Attention ne pas répéter ce qui se passe dans le laboratoire. Déposer dans la baignoire les chutes et résidus de l'exposition. |
2 : résidus
LDL : "empreintes de poussière" EP : "bac à méditer" : débris de verre, report, bois. structure au sol comme un bac à sable. idée d'archivage, de sauvegarde archéologique. + Un banc Une pièce-refuge où l'imagination peut vagabonder au détour des motifs aléatoires des empreintes et du bac à méditer. |
4 : laboratoire
Penser une structure à 3, qui rassemblerait test, maquettes, notes RF serait un liant, l'analyste du projet. Proposer une autre lecture des oeuvres installation d'une base de recherche une manière différente de présenter notre travail 3 zones - sources premières : documents et livres sur les artistes, photos des oeuvres et du lieu (lieu vide ou vues d'autres expos), plans de l'espace, feuilles blanches (qui matérialisent tout ce qu'il est impossible de montrer et en même temps "tous les possibles"), matières premières (papier, plâtre, bois), vidéo - sources secondaires : photos ou photocopies de choses qui nous ont inspirées (livres, expos, oeuvres), nos livres de référence : par des contrefaçons en médium, des photocopies, les livres eux-mêmes ? brouillons, croquis, notes, maquettes, citations, dessins, crayons, gomme, feuilles blanches et corbeille à papier valise avec des livres ou cartons. Sources sur l'autostop : des cartes matérialisant le champ des possibles, des bouquins sur l'autostop, rediffusion radiophonique - le résultat : photo de l'accrochage, carton d'invitation, photo de l'exposition, plan d'accrochage, texte de présentation de l'exposition, impressions (de nous puis des visiteurs) tables, chaises, bancs, plantes, feuilles de contreplaqué reliées par des charnière (paravent) sur lesquelles on punaiserait certaines informations et fixerait des étagères (pour accueillir les objets cités ci-dessus). Ces éléments permettraient que la structure soit auto-portante. Réaliser toute la structure en carton : mobilité/précarité. |
"A l'absence de traces, dont on aime bien affubler la danse, fallacieux prétexte pour la mettre aux oubliettes, je substitue les traces que cette absence de traces peut faire émerger. L'absence de traces est comme un témoignage de la difficulté des traces. La recherche d'une trace absente n'est pas dans l'accumulation passive de souvenirs, mais dans une investigation active, capable de dénicher des fils presque invisibles, insu, inconnus, inconcevables. La fatalité de l'effacement ne devrait avoir d'égal que le désir de retrouvailles". Gérard Genette, "L'absence de traces est encore une trace" in Où va la danse ?, Ed Seuil/Archimbaud, Paris, 2005, p.28. |
6 : interstice
Inviter une danseuse à intervenir dans cet espace durant tout le temps du vernissage : une expérience dans la durée Choix de la danseuse : Céline Roussel performance chorégraphique réalisée en relation avec l'exposition et sa thématique l'Abandon en perspective, avec le lieu et avec les oeuvres, avec un objet qui deviendrait après un vestige, une trace de la performance. CR interviendra également sur le laboratoire "Elle tourne, elle tourne... Un corps, par sa simple force, et par son acte, est assez puissant pour altérer plus profondément la nature des choses que jamais l'esprit dans ses spéculations et dans ses songes n'y parvint!"
Paul Valéry, L’Âme et la Danse, 1923. |
le jardin
Réalisation d'une structure. Une cabane comme espace de lecture, de discussion, de jeu d'ombres. Créer un mobilier visant à réunir les personnes présentes au vernissage : espace de dialogue et d'échange ? Hélène suggère que cet abri accompagne nos pérégrinations allant des places de village aux aires d'autoroute. |
septembre 2013
Séance de travail à l'atelier de LDL (Ile-Saint-Denis). On confirme les perspectives lancées. LDL réalisera plusieurs œuvres sur place : empreintes du lieu. Turbulence : garder l'idée d'une zone impénétrable avec un dessin en fond. LDL pourrait proposer une série au sol. |
octobre 2013
On fixe les dates avec Hélène, discute du projet. Hélène voit la structure du jardin comme un module qui nous accompagnerait dans notre aventure. On pourrait même la disposer au bord de la route ou sur une aire d'autoroute. Il faut qu'elle soit légère et facilement transportable. Travailler la notion de pliage. On retient Narcisse comme signalétique pour le rez-de-chaussée. Hélène nous parle du Syndicat potentiel à Strasbourg.L'écho de l'autostop fonctionne. EP réalise un report sur verre pour Narcisse
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CR visite la maison abandonnée.
Interstice. CR interagira avec une table d'EP. Sa performance durera tout le temps du vernissage avec des temps plus ou moins lents. Après le vernissage, la salle restera telle quelle pour signifier par le vide son passage. Le sol de la salle retenue pour la performance chorégraphique est en tomettes. Les salles 2 - 3 - 4 ont du parquet. Il est préférable de revoir la répartition des espaces. Inversion des salles Turbulence et Interstice
Interstice = entre-deux, labo/résidus : salle 3 : parquet Turbulence : salle 6 : seuil + isolement |
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décembre 2013
élaboration de la cartographie de l'exposition sous forme de diagramme visite de la maison abandonnée totalement vide et prises de mesure pour l'établissement du plan et de la maquette réalisation du dossier de presse de l'exposition
module du tabouret pour la salle Consultation réflexion sur le carton d'invitation
recto : page vide : pas de couleur, pas de traitement du papier (papier brut) OU une partie vide/une partie avec une photo de la signalétique Abandon en perspective mis en situation dans la maison Le vide matérialise l'Abandon en perspective. Mieux il met à l'Abandon en perspective. Il plaide pour la non-consommation et l'éclosion de tous les possibles. verso :cf. première page du dossier de presse test maquette janvier 2014
CR nous fait part de son souhait d'utiliser du talc lors de sa performance chorégraphique. |
début avril : accrochage
un grand merci à Floriane Spinetta et Monique pour l'accrochage
ainsi qu'à Sabrina et Christian pour le carton
un grand merci à Floriane Spinetta et Monique pour l'accrochage
ainsi qu'à Sabrina et Christian pour le carton