Les autostoppeuses
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.carnet de bord


Entretien avec Estefania Radnic


Comment vous avez commencé à profiler le projet « les autostoppeuses »?

Après plusieurs projets communs, nous souhaitions travailler de manière plus poussée ensemble avec des projets favorisant le dialogue, l'échange et le partage. Nous souhaitions susciter des rencontres et le lâcher-prise et aussi militer pour le ralentissement. L'idée de l’autostop (ou plutôt l’état d’esprit de l’autostop davantage que sa pratique effective) a fait sens pour nous. L’autostop nous est apparu comme un positionnement par rapport au monde, par rapport à la société. Ainsi, d'emblée, nous avons réalisé une sorte de credo/avertissement que tu peux retrouver sur notre site internet.
 
 
Comment se déroule chaque « stop »?

Il n'y a pas de déroulé particulier, bien au contraire. Chaque stop est singulier ; il donne lieu à un projet spécifique réalisé avec l’hôte et correspond à nos rencontres, échanges et envies. Le temps de la discussion est au cœur de notre projet. Nous ne sommes pas nécessairement dans le « faire » ou la restitution matérielle, concrète du stop. Cela dépend. Le projet demeure aléatoire.  
 
Quelle est la façon de travailler aléatoire et en collaboration avec Eve Pietruschi et l’hôte ?

Nous sommes très complices et complémentaires. Ève est artiste, Rébecca, commissaire d’exposition et critique d’art. Nos hôtes sont toujours exquis. Tout se fait naturellement et simplement. Il est vrai que l'échange se déroule souvent autour d'une bonne table et de mets délicieux pour ne pas en déplaire à notre gourmandise respective !
 

le Carnet d'abord et le Journal démontrent-ils le jeu de la écriture dans le sein de ce projet curatorial ?
quelle est la importance de la trace et de la documentation comme une façon de pouvoir se approprier "tardivement" en tant que spectateur  du projet ?
Les itinéraires de nos collaborations mêlent écriture et création artistique. Chaque stop est retracé sur notre site Internet. Le « carnet de bord » et le « constat » répondent à la question du comment restituer cette expérience et aussi à notre envie.
Le carnet de bord est un registre dans lequel nous retranscrivons les conditions et les paramètres qui accompagnent la réalisation du projet. Il est un outil permettant la restitution toujours incomplète du processus dont les observations  peuvent prendre la forme de notes, de photos, de croquis, de captations sonores ou vidéo. Le constat fait état du projet réalisé par toutes les personnes concernées selon leurs propres points de vue.
 
Le Carnet décrit le projet en cours ; le constat vient a posteriori, il peut s’agir d’une exposition comme à la maison abandonnée à Nice, d’une édition comme à Saignon, ou tout simplement d’un pique-nique comme sur l’aire d’autoroute de Beaulieu ou d’une correspondance comme pour le stop à Saint-Saphorin.. Par la suite, nous réalisons également un journal : « le journal des autostoppeuses » est composé d’images et de bribes de textes, il est imprimé et diffusé à très peu d’exemplaires. Tous ces éléments  permettent de conserver une trace du processus, de partager cette expérience avec d’autres personnes et d’en garder un souvenir.
 
quelle est votre nouvelle direction (ou itinéraire)? vous êtes en train d'arpenter un nouveau trajet?

Resquilleuses, les autostoppeuses voyagent par rebonds d'une destination à une autre.
Étant donné que nous ne sont pas dans un temps réel, dans un temps rapide qui demande un rendement, une efficacité, nous avons pris le luxe de faire une pause d'environ 1 an. Nous avons plein d’idées pour la suite. Et peut-être que nous pouvons imaginer un stop avec toi ? Sur la route, se croisent tous les possibles. Partons en voyage pour des découvertes inattendues, sans projet préconçu, nous verrons bien où cela nous mène, peut-être au milieu de nulle part. à la bonne heure ! les espaces sans qualités sont toujours intéressants !
 



Je crois qu'il y a des points en commun entre ce projet et "entre-deux": c'est aussi un projet qui se déroule en espaces alternatifs et de façon collaborative, cela se doit peut-etre à ta façon de concevoir le travail curatorial? et à ton regard de l'art contemporain? 

Oui, je suis convaincue que l’art nous amène une manière de percevoir le monde qui est bénéfique, qui est curative. Il nous permet de dépasser notre incapacité/difficulté à vivre dans le monde tel qu’il nous est donné. L’art, le transforme. Il agit sur le monde, sur notre manière de percevoir et ressentir les choses. Je vis pour vivre cela. J’adore cette phrase de Robert Filliou : « L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art » J’aborde mon travail d’écriture et de curatrice avec cette conviction. Pour moi, l’échange et la relation humaine crée du sens : la relation avec les artistes, avec le public, avec d’autres auteurs.es., commissaires ou personnalités… Je pense qu'Eve fonctionne de la même manière il y a des corrélations entre notre projet d'autostop et sa pratique. es-tu d'accord ?

 

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