Quelle heureuse circonstance vous conduit ici ? Nous sommes deux autostoppeuses. Ève Pietruschi est artiste, Rébecca François est critique d’art et commissaire d’exposition. Après plusieurs projets communs, nous est venue l’idée d’arpenter ensemble le territoire à la recherche de rencontres aléatoires. Si « l’auto-stop est une pratique en voie d’extinction, un anachronisme, une utopie réalisée, peu à peu exclue de notre civilisation »[1], les autostoppeuses militent pour l’échange et le partage. Elles préfèrent le trajet à la destination, le ralentissement à l’accélération toujours plus croissante. Ici, l’esprit de l’auto-stop prévaut sur sa pratique effective.
Resquilleuses, les autostoppeuses voyagent par rebonds d'une destination à une autre. Chaque stop donne lieu à un projet spécifique réalisé avec l’hôte. Les itinéraires de ces collaborations, mêlant écriture et création artistique, sont retracés sur le site Internet et le journal des autostoppeuses.
Sur la route, se croisent tous les possibles. -- [1] Olivier Chaumelle, « Le journal de l’auto-stop », France-Culture, été 2013. [2] hôte. |